“Amener le Web à son plein potentiel”, c’est avec cette philosophie que le World Wide Web Consortium (W3C) se présente.

Si son nom vous évoque son célèbre validateur XHTML, ce dernier ne constitue qu’une infime partie de son travail, ses missions étant très étendues et plus passionnantes les unes que les autres !



Qui est-il ?

Crée en 1994, le World Wide Web Consortium (W3C) est un organisme de « normalisation » dédié à la mise en place de standards afin d’assurer la pérennité et la compatibilité des différents formats du web.

Constitué d’une équipe fixe (environ 70 personnes) et d’un peu plus de 400 membres, issus de secteurs variés tels que l’industrie, la recherche ou encore  l’enseignement, il est financé par les cotisations de ces derniers.

Il me semble important de souligner qu’il s’agit d’un organisme à but non lucratif et qu’il ne joue pas un rôle législatif mais uniquement consultatif.

Le Consortium est piloté par 3 organismes :

  • le Laboratoire d’Informatique et d’Intelligence Artificielle du MIT (États-Unis),
  • l’Université de Keio (Japon),
  • l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (France).

Hôtes permanents du W3C, ils mettent à  sa disposition des locaux et l’ensemble des services qui facilitent ses missions (documentation, ressources techniques, laboratoires).

Quel est son rôle ?

Le W3C agit à l’échelle internationale, en « inventant et en promouvant des langages et des protocoles universels, qui garantissent l’interopérabilité et une évolution homogène, décentralisée et standardisée du Web », selon les propos de l’un ses membres.

Ainsi, l’un de ses principaux travaux est la mise au point de standards et de spécifications techniques du Web.
Ces derniers sont publiés sous la forme de recommandations consultables directement sur le site du W3C.

Pour simplifier, voici ses principales motivations :

  • Un Web accessible
    Rendre accessible à tous, cette source infinie d’information qu’est internet, que nous utilisions un simple navigateur Web, un synthétiseur vocal, un affichage braille ou encore un téléphone mobile.
  • Un Web universel
    Un modèle stable et homogène, grâce auquel cette source infinie d’informations soit rendue disponible auprès du plus grand nombre.
  • Un Web évolutif
    Une conception du Web simple et extensive pour permettre d’intégrer les futures innovations (par exemple, le Web mobile), Internet et ses nouvelles technologies étant en constante évolution.
  • Un Web décentralisé
    Préserver ce média de tout contrôle de type pyramidal ou hiérarchique.

Un exemple d’actualité : le rôle du W3C dans le HTML5

Après avoir abandonné le XHTML 2.0 pour cause d’insuccès, le W3C travaille sur la standardisation du nouveau HTML. Il se base sur les recherches et développements du WHATWG, une collaboration non officielle des différents développeurs de navigateurs web, qui a initié cette implémentation du langage de balisage Web.

Ses groupes de travail destinés au HTML5 œuvrent à mettre en place une série de nouvelles recommandations/spécifications tout en garantissant la compatibilité de l’existant (HTML 4, XHTML 1.0).

W3C vers le HTML5


Vous souhaitez en savoir plus sur le HTML5 ?
Consultez les articles de Cyril :

Quels sont ses outils ?

Afin de nous aider à développer des sites Web dans le respect des standards, le W3C met à notre disposition plusieurs outils de validation :

Pour se démarquer comme un site Web conforme au W3C, les développeurs y apposent un logo. Voici un petit échantillon de ceux que vous rencontrez :

logos du w3c



Mais la plupart d’entre eux ne filoutent-ils pas en insérant cette marque de qualité ? Est-elle réellement justifiée sur leur site Web ? Voici un article qui réagit à ces interrogations.

Qu’est-ce-que le WAI ?

En 1997, le World Wide Web Consortium lance la Web Accessibility Initiative (WAI) destinée à solutionner les carences d’accessibilité du Web.

Ce projet se partitionne en 5 axes majeurs :

  • Développer des guides pour l’accessibilité
  • Assurer la compatibilité entre les principales technologies du Web et l’accessibilité
  • Développer des outils pour évaluer et faciliter l’accessibilité
  • Gérer la formation et l’information
  • Se coordonner avec la recherche et le développement avancé

Pour aider les sites web à rendre leur contenu plus accessible, le WAI publie un guide, le WCAG2.0, regroupant un certains nombre de règles, réparties en 3 niveaux de conformité.

Une version française, créee dans un souci d’accessibilité aux ressources, est disponible pour permettre au plus grand nombre de le consulter et le mettre en pratique.

Les niveaux de conformité WCAG2.0 (source Wikipedia)
Niveau Obligation Faisabilité Exemple
A Atteindre un niveau d’accessibilité minimum. Critères de succès essentiels pouvant raisonnablement s’appliquer à toutes les ressources Web. La couleur n’est pas le seul moyen visuel de véhiculer l’information.
AA Améliorez le niveau d’Accessibilité Critères de succès supplémentaires pouvant raisonnablement s’appliquer à toutes les ressources Web. Les textes de petite taille ont un ratio de contraste au moins égal à 4.5
AAA Atteindre un niveau supérieur d’accessibilité. Critères de succès ne s’appliquant pas à toutes les ressources Web. Les textes de petite taille ont un ratio de contraste au moins égal à 7

Le W3C et le web mobile

Un des tous derniers cheval de bataille du W3C est le Web mobile car force est de constater que les versions mobiles de la plupart des services mobiles ne sont pas compatibles entre eux.

Pour confirmer l’importance de cette mission, Dominique Hazaël-Massieux, directeur de l‘initiative Web mobile pour le W3C, précise que « La convergence des technologies du Web mobile offre une meilleure expérience aux utilisateurs mobiles et s’inscrit dans la mission du W3C visant à créer Un seul Web ».

Pour cela, en juillet 2008 est sorti le guide Les meilleures pratiques du Web Mobile 1.0… mais ce sujet sera le thème d’un prochain billet…

carine

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